
Coucou c'est x-01,je vous envoie un typo ! ;-)
... ... ... AUX PARENTS ... ... ... ...Le BLOG est un outil de Communication ancré dans... ... ... la réalité des élèves d'aujourd'hui. Si nous ne voulons pas voir nos enfants s'y... ... ... ... perdre, s'y abandonner sans aucun contrôle, il faut que nous nous donnions les moyens de les accompagner sur la TOILE ! Parents, vous avez déjà donné votre accord de diffusion (textes + images + vidéos + MP3 + ???) à des fins pédagogiques. (BLOG toléré à caractère expérimental) A suivre...
La fille aînée de Victor Hugo, Léopoldine née en 1824, épouse le 15 février 1843 Charles Vacquerie, qu’elle avait rencontré lors d’un séjour à Villequier, en Normandie, dans la famille de ce dernier, durant l’été 1839.
Le 4 septembre 1843, Léopoldine et son mari se noient accidentellement dans la Seine, près de Villequier. L’écrivain apprendra la nouvelle le 9 septembre dans le journal Le Siècle à Rochefort, où il est de passage avec Juliette Drouet, revenant d’un voyage dans les Pyrénées.
La perte de Léopoldine immensément aimée, donne naissance à un véritable culte, avec constitution de reliques. Le dessin de Madame Hugo représentant sa fille lisant (daté de 1837), souvent présenté dans le salon rouge, en est un exemple : le dessin est devenu un reliquaire façonné par l’écrivain.
Le souvenir de la défunte inspire de nombreux poèmes, notamment dans Les Contemplations qui paraîtront en 1856.
"Quand nous habitions tous ensemble
sur nos collines d’autrefois
Où l’eau court, où le buisson tremble,
Dans la maison qui touche aux bois,
[...]
Elle avait l’air d’une princesse
quand je la tenais par la main ;
Elle cherchait des fleurs sans cesse
Et des pauvres dans le chemin.
Elle donnait comme on dérobe,
En se cachant aux yeux de tous.
Oh ! la belle petite robe
Qu’elle avait, vous rappelez-vous ?
[...]
Doux ange aux candides pensées,
Elle était gaie en arrivant...-
Toutes ces choses sont passées
Comme l’ombre et comme le vent !"
Villequier, 4 septembre 1844
Livre IV, VI. Les Contemplations. 1856
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Victor HUGO (1802-1885)
Dame souris trotte
Noire dans le gris du soir,
Dame souris trotte
Grise dans le noir.
On sonne la cloche,
Dormez les bons prisonniers !
On sonne la cloche :
Faut que vous dormiez.
Pas de mauvais rêve,
Ne pensez qu’à vos amours.
Pas de mauvais rêve :
Les belles toujours !
Le grand clair de lune !
On ronfle ferme à côté.
Le grand clair de lune
En réalité !
Un nuage passe,
Il fait noir comme en un four,
Un nuage passe.
Tiens le petit jour !
Dame souris trotte,
Rose dans les rayons bleus.
Dame souris trotte :
Debout les paresseux !
Paul Verlaine
Le Lion et le Rat
Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le mondeOn a souvent besoin d'un plus petit que soi.
De cette vérité deux fables feront foi,
Tant la chose en preuves abonde.
Entre les pattes d'un lion
Un rat sortit de terre assez à l'étourdie.
Le roi des animaux, en cette occasion,
Montra ce qu'il était et lui donna la vie .
Ce bienfait ne fut pas perdu.
Quelqu'un aurait-il jamais cru
Qu'un lion d'un rat eût affaire ?
Cependant il advint qu'au sortir des forêts
Ce lion fut pris dans des rets,
Dont ses rugissements ne le purent défaire.
Sire rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage.
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.
Fable de Jean de La Fontaine